Newsletter Juillet 2012

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JUILLET  2012

« A tous, du soleil dans le ciel et dans le cœur. »

Bien chers tous,

Nos trois élèves vont bien et suivent, à Satipo, leurs cours avec assiduité.

Fabricio suit sa deuxième année au collège de Satipo. Il est brillant. Rady, qui a suivi avec beaucoup de volonté et de succès ses études secondaires, étudie maintenant l’informatique. Une vraie réussite pour un jeune ashaninka qui n’a pas voulu s’en laisser compter par le monde occidental sans réagir avec une grande lucidité. Apprendre pour pouvoir se défendre. Victor suit sa secondaire avec joie et promet aussi de s’imposer avec des choix personnels et tournés vers le désir de se battre à armes égales face à une culture qui en veut à sa forêt natale !
Je souligne -car parfois cette action peut être mal comprise- que ces jeunes gens nous ont demandé avec une grande insistance de l’aide pour étudier, pour comprendre ce monde occidental qui s’approche et asphyxique de plus en plus leurs milieux d’existences ancestrales, les forêts tropicales.

Quelques photos de ces enfants dont vous soutenez les rêves...
– Fabricio à son pupitre d’écolier
– Rady et Victor avec le padre Mariano qui les abrite et veille sur eux à Satipo
– Des forces avant l’étude…
Espérons que nous pourrons encore les soutenir dans leurs études l’année prochaine. Le financement du programme Chaveta est de plus en plus difficile.

Au cœur de l’Amazonie péruvienne, les choses ne prennent pas le chemin de la sérénité. Les autorités, les commerçants comme les entreprises pétrolières – qui voient soit de nouveaux électeurs soit de nouveaux consommateurs en la personne des ashaninkas de la forêt – poussent les jeunes gens en âge de « travailler » à venir grossir le flot de la main-d’œuvre bon marché. Ceux qui ne savent, comme la plupart, ni lire ni écrire sont employés pour les tâches les plus grossières et pratiquement sans salaire.
L’histoire de l’exploitation de l’homme par l’homme se répète inlassablement.

Les choses ne vont pas bien à travers le monde. Nous le savons. J’ai eu envie aujourd’hui de vous citer un penseur hongrois, philosophe et expérimentateur de la vie au sein de la nature qui a nous a précédé de quelques longueurs pour annoncer la malaise de nos sociétés actuelles : Edmond Bordeaux Szekely.
 » Obsédé par un esprit démoniaque de cupidité et de compétition, notre société dévaste et gaspille follement la capital précieux des ressources naturelles de la planète pour produire une marée sans fin de biens consommables inutiles, non biodégradables et non-recyclables. Ainsi se développe à une vitesse vertigineuse une pollution croissante des sources de la vie sur terre – atmosphère, océans, rivières, lacs, sols, champs, forêts – détruisant à jamais des milliers et des milliers de formes de vie créées il y a des millions d’années. Dans un très proche futur, l’industrie géante centralisée, cet insatiable monstre, nous aura complètement séparé de la nature qui recouvre notre mère la terre et nous achèvera en immolant nos corps affaiblis, anémiques et malades au sommet d’une montagne de déchets empoisonnés aussi grande que la planète. »
Edmond Bordeaux Szekely
C’était en 1928…

Et puis ceci :
« Devant les problèmes énormes qui pèsent sur la société humaine d’aujourd’hui, il semble de plus en plus important de découvrir des moyens simples et non sectaires de travailler sur nous-mêmes et de partager ce que nous avons compris avec autrui. »
Chögyam Trungpa, maître bouddhiste

Notre futur, celui de l’espèce humaine, est entre les mains de tous, et de chacun de nous. Chaque effort a un poids réel. Une résonance propre. Et carillonne avec une note d’espoir. Ce qui nous attend dépend de chacun d’entre vous. Le premier pas, c’est d’en prendre conscience.

Il reste aussi un combat très concret contre lequel il faut encore se mobiliser : le projet de construction du barrage de Pakitzapango

Ne perdons jamais espoir !
Je vous souhaite du soleil dans le ciel et dans le cœur.
Avec beaucoup d’amitiés.
Jéromine

le nouveau livre de Jéromine Pasteur

DANS LA PRESSE

« Un papillon chez les Ashaninkas »
Jéromine Pasteur était l’invitée du journal La Croix, le 20 juin 2012

« A la voir tranquillement assise a la terrasse d’un café, place de la Bastille a Paris, on douterait presque qu’elle ait réalise autant d’exploits, navigue en solitaire sur les océans et gravi les montagnes. Menue, elle parle d’une voix aux tonalités enfantines. Mais derrière le sourire affleurent les souffrances de cette femme ainsi que la détermination qui a permis de les dépasser. »
> Lire la suite ici

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JUILLET  2012

« A tous, du soleil dans le ciel et dans le cœur. »


Bien chers tous,


Nos trois élèves vont bien et suivent, à Satipo, leurs cours avec assiduité.

Fabricio suit sa deuxième année au collège de Satipo. Il est brillant. Rady, qui a suivi avec beaucoup de volonté et de succès ses études secondaires, étudie maintenant l’informatique. Une vraie réussite pour un jeune ashaninka qui n’a pas voulu s’en laisser compter par le monde occidental sans réagir avec une grande lucidité. Apprendre pour pouvoir se défendre. Victor suit sa secondaire avec joie et promet aussi de s’imposer avec des choix personnels et tournés vers le désir de se battre à armes égales face à une culture qui en veut à sa forêt natale !

Je souligne -car parfois cette action peut être mal comprise- que ces jeunes gens nous ont demandé avec une grande insistance de l’aide pour étudier, pour comprendre ce monde occidental qui s’approche et asphyxique de plus en plus leurs milieux d’existences ancestrales, les forêts tropicales.

Quelques photos de ces enfants dont vous soutenez les rêves

– Fabricio a son pupitre d’écolier

– Rady et Victor avec le padre Mariano qui les abrite et veille sur eux à Satipo.

– Des forces avant l’étude.

Espérons que nous pourrons encore les soutenir dans leurs études l’année prochaine. Le financement du programme Chaveta est de plus en plus difficile.

Au cœur de l’Amazonie péruvienne, les choses ne prennent pas le chemin de la sérénité. Les autorités, les commerçants comme les entreprises pétrolières – qui voient soit de nouveaux électeurs soit de nouveaux consommateurs en la personne des ashaninkas de la forêt – poussent les jeunes gens en âge de « travailler » à venir grossir le flot de la main-d’œuvre bon marché. Ceux qui ne savent, comme la plupart, ni lire ni écrire sont employés pour les tâches les plus grossières et pratiquement sans salaire.

L’histoire de l’exploitation de l’homme par l’homme se répète inlassablement.

Les choses ne vont pas bien à travers le monde. Nous le savons. J’ai eu envie aujourd’hui de vous citer un penseur hongrois, philosophe et expérimentateur de la vie au sein de la nature qui a nous a précédé de quelques longueurs pour annoncer la malaise de nos sociétés actuelles : Edmond Bordeaux Szekely.

 » Obsédé par un esprit démoniaque de cupidité et de compétition, notre société dévaste et gaspille follement la capital précieux des ressources naturelles de la planète pour produire une marée sans fin de biens consommables inutiles, non biodégradables et non-recyclables. Ainsi se développe à une vitesse vertigineuse une pollution croissante des sources de la vie sur terre – atmosphère, océans, rivières, lacs, sols, champs, forêts – détruisant à jamais des milliers et des milliers de formes de vie créées il y a des millions d’années. Dans un très proche futur, l’industrie géante centralisée, cet insatiable monstre, nous aura complètement séparé de la nature qui recouvre notre mère la terre et nous achèvera en immolant nos corps affaiblis, anémiques et malades au sommet d’une montagne de déchets empoisonnés aussi grande que la planète. »

Edmond Bordeaux Szekely

C’était en 1928…

Et puis ceci :

« Devant les problèmes énormes qui pèsent sur la société humaine d’aujourd’hui, il semble de plus en plus important de découvrir des moyens simples et non sectaires de travailler sur nous-mêmes et de partager ce que nous avons compris avec autrui. »

Chögyam Trungpa, maître bouddhiste

Notre futur, celui de l’espèce humaine, est entre les mains de tous, et de chacun de nous. Chaque effort a un poids réel. Une résonance propre. Et carillonne avec une note d’espoir. Ce qui nous attend dépend de chacun d’entre vous. Le premier pas, c’est d’en prendre conscience.

Il reste aussi un combat très concret contre lequel il faut encore se mobiliser : le projet de construction du barrage de Pakitzapango

Ne perdons jamais espoir !

Je vous souhaite du soleil dans le ciel et dans le cœur.

Avec beaucoup d’amitiés.

Jéromine

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